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Orge

Froid méiose

Nuisibilité  

Fréquence 

La méiose pollinique et la phase qui l’encadre sont extrêmement sensibles aux stress climatiques qui peuvent provoquer un déficit de fécondation sans limiter la croissance. Cet accident est fréquemment observé sur orge.

Répartition aléatoire.
Titre : Répartition aléatoire.
Description : L'absence de grain est répartie de façon aléatoire le long de l'épi.

Les épillets non fécondés "baillent".
Titre : Les épillets non fécondés "baillent".
Description : Les épillets non fécondés « baillent » et sont visibles par transparence.

Symptômes

  • Juste après floraison, les glumes et les glumelles s’ouvrent, pour que les fleurs reçoivent du pollen extérieur.
  • Epi d’aspect normal, mais absence de grains répartie de manière aléatoire le long de l’épi. Les épillets non fécondés sont visibles lors du remplissage par transparence à contre-jour.
  • A la maturité, si la stérilité est importante, les épis sont droits.

Confirmation du diagnostic

Rechercher la coïncidence du stade sensible (5 à 10 jours avant épiaison) et la présence de conditions climatiques défavorables.

Situations à risque

  • La méiose des gamètes mâles dans les sacs polliniques se réalise lorsque le sommet du jeune épi, encore dans les gaines, touche la ligule de l’avant dernière feuille (peu après le stade "dernière feuille étalée" ). La date se situe en général 7 jours avant épiaison. La durée de la méiose mâle sous nos conditions climatiques (T° moy 10-15°C) est proche de 2 jours.
  • Durant cette période, les températures minimales inférieures à +2°C peuvent pénaliser la fertilité du pollen.

Les pénalités dues aux basses températures ne s’expriment que si le rayonnement est également faible (< 200 cal/ m2/jour), plusieurs jours consécutifs. Plus globalement, toute situation climatique conduisant à un fort ralentissement du métabolisme lors de la période sensible peut engendrer un problème de méiose (défaut de rayonnement, froid marqué, excès d’eau, sécheresse extrême).

Nuisibilité

Elle est très variable en fonction de l’intensité de l’accident climatique et de la sensibilité variétale. Si la stérilité n’est que partielle, et que les conditions sont favorables au déplacement du pollen (vent et temps sec) vers les épillets non fécondés, il y a compensation par fécondation croisée. Cette compensation est fréquente sur orge, et permet de limiter l’impact de cet accident.

Solutions préventives et curatives

Il n’existe aucune solution permettant de limiter le risque :

  • L’évitement du risque de froid à la méiose par une stratégie de semis décalé ou de variétés tardives n’est pas envisageable, car le risque est trop aléatoire et disparaît trop tardivement.
  • Même si la sensibilité variétale existe, il est très difficile d’établir un classement. Aucune méthode en conditions contrôlées n’est mise en oeuvre à l’inscription des variétés.
  • Eviter les semis trop denses qui augmentent la proportion de maîtres-brins à méiose synchronisée.
  • On limite le risque d’un accident majeur sur l’exploitation en diversifiant les variétés et les dates de semis.
Source des données : ARVALIS

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