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Céréales à paille

Puceron vecteur JNO

Rhopalosiphum padi

Nuisibilité  

Fréquence 

Différentes espèces de pucerons peuvent potentiellement transmettre le virus de la jaunisse nanisante de l’orge dénommé BYDV (Barley Yellow Dwarf Virus), mais Rhopalosiphum padi est considérée comme la principale espèce vectrice de la maladie à l’automne sur céréales à paille.

Description

Rhopalosiphum padi a une forme globuleuse (1,2 à 2,4 mm) et présente un corps vert foncé avec des taches rougeâtres autour de l’insertion des cornicules (tubes portés sur la face dorsale de l’abdomen). Ces cornicules sont courtes, sombres et renflées à leur extrémité. Les antennes sont sombres et plus courtes que le corps.

Biologie

Ce puceron est un insecte phytophage (pièces buccales piqueuses-suceuses) présentant plusieurs générations par cycle : une douzaine de générations parthénogénétiques et une génération sexuée formée à l’automne pour un cycle complet.

Les oeufs, formes de résistance aux conditions climatiques hivernales pondus sur le merisier à grappes (Prunus padus), éclosent au printemps.

De nombreux facteurs influencent la dynamique des populations, notamment les températures qui ont un rôle sur la précocité et l’importance des vols. Le seuil d’envol de R. padi est proche de 12°C.

Différentes périodes de vol se succèdent dans l’année. La première période de vol se situe en mai et juin, pour gagner les graminées, la deuxième en juin et juillet vers les cultures en croissance (maïs) et les graminées prairiales. La troisième période a lieu dès septembre et peut durer jusqu’à la mi novembre. C’est à ce moment que l’espèce Rhopalosiphum padi est la plus dangereuse car les individus ailés qui arrivent sur les jeunes céréales d’hiver peuvent transmettre le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (BYDV). L’infestation sera d’autant plus importante que le nombre de jours de vols est élevé.

Suite à cette contamination primaire de la parcelle par des ailés porteurs de virus, ce sera leur descendance aptère (pucerons non ailés, appelés aptères) qui assurera la contamination secondaire : les pucerons aptères acquièrent le virus lors de leurs piqûres alimentaires sur plantes infectées puis le transmettent à de nouvelles plantes. Ces pucerons aptères se déplacent peu : seulement d’une plante à l’autre. Ils vont malgré tout agrandir la tache infectieuse et l’intensifier par des piqûres répétées.

En dessous de 3°C, les pucerons ne sont plus actifs mais ils peuvent survivre tout l’hiver si la température ne descend pas en dessous de -5°C. Ils meurent si la température de -5°C se prolonge pendant plus de 24 heures.

Source des données : ARVALIS

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