Le campagnol des champs (Microtus arvalis) peut causer des dégâts significatifs sur céréales, notamment en début de végétation. Ce petit rongeur (20 à 50 g, longueur tête et corps : 8 à 12 cm, queue : 2 à 4 cm) a une forme trapue avec une tête peu distincte du corps et de petites oreilles émergeantes. Il creuse des galeries très ramifiées, pourvues de nombreuses issues, reliées entre elles par des coulées bien visibles dans l’herbe. Herbivore, il consomme près de 2 fois son poids de matière verte par jour. Il s’alimente essentiellement en surface, à la merci des rapaces et autres prédateurs. Sa durée de vie est courte mais il a une forte prolificité et l’espèce est sujette à des fluctuations d’abondance importantes. Le travail du sol (labour, déchaumage) permet de détruire les terriers, le broyage de l’herbe des talus rend l’habitat moins favorable et facilite la prédation. Le piégeage au terrier peut être efficace à la condition d’intervenir précocement par rapport au cycle de développement des populations.

Le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) est bien souvent présent dans les champs mais ne représente généralement que quelques % de la population. De plus petite taille (20 à 30 g, longueur tête et corps : 7 à 11 cm, avec une queue de la longueur du corps) il a une forme allongée avec des membres postérieurs développés (souris sauteuse), de grandes oreilles bien dégagées et de gros yeux saillants. Granivore, voire omnivore, il consomme et stocke diverses graines.