Zabre
Zabrus tenebrioides
Fréquence
La larve de ce coléoptère sort de terre la nuit pour dévorer les feuilles des plantes (jusqu’à les détruire). Sa présence est favorisée par la succession blé-blé ou autres graminées.
Titre : Foyer dans la parcelle Description : L'attaque peut être localisée en foyer. Elle démarre généralement en bord de parcelle. |
Titre : Attaque en bord de parcelle Description : L'attaque peut être localisée en foyer. Elle démarre généralement en bord de parcelle. |
Titre : Feuilles mastiquées Description : Les feuilles sont mastiquées, ne subsistent que les nervures. |
Titre : Dessèchement complet de la plante Description : En cas de forte attaque, la plante peut être détruite. |
Titre : Entrainement des feuilles dans les galeries Description : Les larves entraînent souvent les feuilles des plantules dans leurs galeries pour les consommer. |
Titre : Entrée de la galerie Description : Au pied de la plante, on voit l'entrée de la galerie avec parfois un peu de terre rejetée autour. |
Titre : Larve de zabre Description : En creusant au pied d'une plante jusqu'à 10-15 cm de profondeur, on peut trouver une ou plusieurs larves. Leur taille peut atteindre 3.5 cm au printemps. |
Symptômes
Les premiers symptômes sont souvent visibles dès l’automne et ne concernent que les parties aériennes.
Parcelle
- L’attaque a lieu par foyers dans la parcelle et peut être également localisée en bord de parcelle.
- Les attaques progressent plus vite dans le sens du semis que d’un rang à l’autre.
Plante
- Les feuilles sont mastiquées hormis les nervures. Il reste un agglomérat de fibres plus ou moins agglutinées.
- Les larves entraînent souvent les feuilles des plantules dans leurs galeries pour les mâchonner.
- Dans les cas les plus graves, la plantule disparaît.
Ravageur
Au pied de la plante, on voit l’entrée de la galerie avec un peu de terre rejetée autour. Elle ressemble à celle d’un ver de terre, mais son diamètre est plus petit, 3-4 mm contre 5-6 mm pour celle d’un ver. En creusant au pied d’une plante jusqu’à 10- 15 cm de profondeur, on peut trouver une ou plusieurs larves de tailles différentes selon la saison (de 0,5 cm à l’automne à 3,5 cm au printemps). L’hiver ralentit l’activité des zabres sans les détruire. Ils redoublent d’activité au printemps. On peut rencontrer le zabre sur l’ensemble du territoire, mais les dégâts les plus graves sont localisés dans le sud de la France.
Ne pas confondre
Biologie
Le zabre ne présente qu'une seule génération par an et se développe en trois stades larvaires.
Les adultes de ce carabe phytophage émergent de mi-mai à la fin du mois de juin.
Les accouplements s’étendent du mois de juin au mois de septembre. La femelle creuse une galerie verticale dans le sol pour y déposer ses oeufs entre août et septembre. Elle choisira des parcelles présentant des résidus pailleux mal enfouis et des repousses de céréales.
La durée d’incubation des oeufs varie de 10 jours à 3 semaines selon la température du sol (et l’humidité). La larve lucifuge vit dans une galerie creusée au pied de la plante et sort la nuit pour s’alimenter des feuilles de la culture en place.
Après être passée par trois stades larvaires, la larve se transforme en nymphe à partir du mois d’avril suivant puis en adulte environ 2 à 3 semaines après. Le zabre réalise son cycle de développement en une seule année.
Situations à risque
Les attaques les plus fréquentes et les plus graves sont observées sur le ray grass à l’implantation.
Facteurs favorisant
- les rotations courtes composées essentiellement de céréales et graminées fourragères. En revanche, l’avoine et la fétuque sont rarement attaquées.
- le précédent « paille » dans la rotation.
- le zabre se développe préférentiellement sur des surfaces présentant des résidus pailleux.
- le non labour.
Localisation géographique
On peut rencontrer le zabre des céréales sur l’ensemble du territoire, mais les dégâts les plus graves sont localisés dans le sud de la France (Midi-Pyrénées et Aquitaine). Il est également à l’origine de dégâts épisodiques dans le Centre et l’Ouest.
Méthodes de lutte
Lutte agronomique
• Eviter les andains de paille maintenant un micro climat humide et des abris pour la ponte.
• Déchaumer rapidement après moisson (les jeunes larves se nourrissent des repousses).
• Le labour.
Lutte phytosanitaire
• Traitement de semences insecticide : le traitement insecticide est efficace et se justifie dans les situations à risque.
Consultez la documentation ARVALIS et le dépliant "Protection des semences, lutte contre les ravageurs et la verse" pour connaître les efficacités des produits.
• Un traitement en végétation est possible, mais son efficacité est aléatoire et limitée (environ 30 %). Il faut que les larves viennent ingérer les feuilles traitées avec de l’insecticide pour être détruites. Les nouvelles feuilles sorties après le traitement ne sont pas protégées, il est donc nécessaire de renouveler l’intervention sur des larves jeunes pour éviter l’extension de l’attaque pendant tout l’hiver.
Il est conseillé de traiter le plus tôt possible avant l’hiver. Les attaques de zabres étant souvent localisées, le traitement de toute la parcelle est rarement nécessaire. Il est à réaliser avec un volume de bouillie supérieur à 400 l/ha.