Tordeuse
Cnephasia pumicana
Fréquence
La chenille de ce papillon sectionne l’épi après floraison provoquant son échaudage complet ou consomme les épillets. Les attaques sont peu fréquentes et ne provoquent que très rarement des pertes de rendement conséquentes.
Titre : Dégâts dispersés dans la parcelle Description : Les pieds touchés sont dispersés dans la parcelle, généralement à proximité d'une zone boisée. |
Titre : Blanchiment des épis Description : Blanchiment des épis, la partie supérieure de la tige est sèche, elle vient facilement quand on tire dessus. |
Titre : Dégats au niveau de l'épi Description : L'épi est sec, de couleur paille claire, presque blanc, sans aucune tache ni nécrose ; le col de l'épi a le même aspect. |
Titre : Tige sectionnée Description : En tirant sur l'épi sec, il vient facilement. Les morsures de la chenille sont visibles. |
Titre : Chenille de Cnephasia Description : Courant montaison, la chenille pince la dernière feuille et s'y entoure de fils de soie, avant de migrer vers la tige ou l'épi. |
Titre : Chenille de Cnephasia Description : Courant montaison, la chenille pince la dernière feuille et s'y entoure de fi ls de soie, avant de migrer vers la tige ou l'épi. |
Symptômes
Les pieds touchés sont dispersés dans la parcelle. Les attaques sont souvent plus importantes à proximité des zones boisées.
A la montaison
La jeune chenille pénètre dans le parenchyme foliaire et vit en mineuse, puis la chenille sort de sa mine, pince la dernière feuille et s’y entoure de fils de soie. Enfin, elle migre vers la tige ou l’épi.
A l’épiaison
Observation de la chenille (15 mm) sur l’épi : couleur jaunâtre avec tête brun très clair.
Il existe plusieurs types de dégâts :
- Tige sectionnée sous l’épi au dessus du dernier noeud.
- Blanchiment des épis, la partie supérieure de la tige est sèche, elle vient facilement quand on tire dessus.
- Grains atrophiés ou rongés.
- Epi en partie rongé.
Biologie
La tordeuse des céréales présente une seule génération par an. L’adulte est un papillon gris de 16-18 mm d’envergure. Il apparaît en juillet et pond une centaine d’oeufs sur les écorces des arbres. La chenille L1 issue de l’oeuf se glisse sous l’écorce pour entrer en diapause en un cocon de soie jusqu’au printemps suivant. Au printemps la chenille se laisse pendre au bout d’un fil de soie et est transportée par le vent sur les cultures (graminées, légumineuses, lin).
Sur les céréales, la chenille présente trois comportements : elle pénètre dans le parenchyme foliaire et vit en mineuse pendant ses 3 premiers stades, puis elle gagne une feuille supérieure qu’elle pince avec des fils de soie. Au 5e stade elle gagne la tige et l’épi : c’est à ce stade qu’elle commet ses dégâts nuisibles. Au 6e et dernier stade, la chenille se nymphose dans la gaine de l’épi.
Situations à risque
• Climat : période sèche courant montaison (par temps pluvieux, les chenilles sont plaquées au sol)
• Proximité d’une zone boisée car le papillon pond ses oeufs sur les écorces des arbres.
Nuisibilité
Les dégâts sont proportionnels au nombre d’épis touchés.
Les dégâts élevés sont peu fréquents.
A l‘échelle de la parcelle, les attaques sont généralement hétérogènes, souvent plus élevées à proximité des bois.
Méthodes de lutte
Lutte phytosanitaire
Elle est rarement nécessaire.
Le déclenchement du traitement se fait en évaluant la densité de chenilles en fin de montaison, par comptage des feuilles pincées.
Seuil d’intervention : En fin de montaison, traiter lorsqu’on voit les premières feuilles pincées (seuil minimum de 1.5 chenille/10 pieds).
Il existe plusieurs substances actives homologuées. Consulter le dépliant ARVALIS "Protection des semences, lutte contre les ravageurs et la verse".