Aiguillonnier des céréales
Calamobius filum
Fréquence
L’aiguillonnier des céréales est un petit coléoptère d’environ 10 mm. Il s’attaque aux céréales et graminées sauvages et fourragères. La larve ronge l’intérieur de la tige ce qui provoque la chute des épis.
Titre : Casse de tiges Description : Présence d'épis « la tête en bas » ne tenant plus que par une fibre. |
Titre : Epis tombés au sol Description : Une période venteuse avant la récolte peut faire tomber une grande partie des épis. |
Titre : Trous dans la tige Description : Afin de pondre dans la tige, la femelle 1 réalise un ou plusieurs trous sur la tige. |
Titre : Jeune larve Description : La jeune larve remonte jusqu'au col de l'épi en rongeant l'intérieur de la tige pour se nourrir. |
Titre : Aiguillonnier adulte Description : L'adulte est un petit coléoptère noir de taille proche d'1 cm. Il émerge en avril et se nourrit à l'extrémité des feuilles. |
Symptômes
Les dégâts sur blé dues à l'aiguillonnier sont très rares.
Les dégâts s’observent entre la floraison et la maturité des grains.
- Adulte : son corps est cylindrique, très étroit, entièrement de couleur noire peu brillante. Il possède 2 longues antennes. Sa taille est proche d’1 cm. Il émerge en avril et se nourrit à l’extrémité des feuilles.
- Trou dans la tige : afin de pondre dans la tige, la femelle réalise un ou plusieurs trous sur la tige.
- Présence d’épis blancs «la tête en bas» ne tenant plus que par une fibre. Une période venteuse avant la récolte peut en faire tomber une grande partie. On retrouve alors des épis cassés, jonchant le sol.
- Larve de couleur jaunâtre et longue de 10 à 13 mm à son complet développement. Elle est présente dans le bas des chaumes à la moisson.
Biologie
Les adultes émergent des chaumes de céréales (ou de graminées) à partir de début avril et se posent sur les cultures de céréales où ils se nourrissent de l’extrémité des feuilles. La fin de l’émergence des adultes se situe autour du 15 mai.
A partir de la floraison des blés, la femelle perce un (ou plusieurs) trou dans la tige afin d’y placer un oeuf qui donnera une larve jaunâtre. Ces oeufs sont observables à partir du 15 mai. Certaines tiges portent 3 piqûres et plusieurs larves peuvent se trouver dans la tige.
La jeune larve remonte jusqu’au col de l’épi en rongeant l’intérieur de la tige pour se nourrir. Elle migre ensuite rapidement vers le bas de la tige, en perforant tous les noeuds pour atteindre le plateau de tallage. A la récolte, on n’observe jamais plus d’une larve par tige.
Fragilisés par les perforations de la larve, les épis vont tomber sous l’action du vent, dès le stade pâteux. Les tiges sans épi vont rester dressées comme un aiguillon, d’où le nom de l’insecte. La larve descend ensuite dans le chaume, où elle reste, de la moisson à la mi-mars, en se protégeant par un bouchon fibreux. Après la nymphose (mi-mars), l’adulte perce le chaume pour émerger.
Nuisibilité
Les pertes de rendement sont de deux niveaux :
- limitation du remplissage des grains pour les épis récoltés,
- perte par la chute des épis juste avant la récolte.
La baisse de rendement est souvent faible mais en cas de forte attaque, elle peut atteindre 40 % dans les zones les plus touchées de la parcelle.
Localisation géographique
Sa présence est principalement observée dans le Sud-Ouest mais il a été présent dans le passé dans les Charentes et dans le Sud-Ouest.
Méthodes de lutte
Lutte agronomique
• Destruction des chaumes par broyage fin et proche du sol.
• Labour (méthode à privilégier).
Lutte phytosanitaire
Aucun traitement n’est homologué pour lutter contre ce ravageur.