Microdochium sur feuilles
Microdochium majus et Microdochium nivale
Fréquence
Cette maladie s’observe sur les 3 feuilles supérieures. Fréquence généralement après la floraison, surtout les années froides et humides.
Titre : Taches ovales Description : Dés la montaison, coloration ovale et verdâtre au centre des nécroses, virant au marron et au dessèchement. |
Titre : Nécroses Description : Coloration ovale et verdâtre au centre des nécroses, virant au marron et au dessèchement. |
Titre : Halo jaune autour de la nécrose Description : La nécrose s'étend parfois avec le développement d'une bordure jaune. |
Titre : Grande tache irrégulière Description : Grande tache irrégulière, présente sur les 3 feuilles supérieures uniquement. |
Titre : Déchirure du limbe Description : On observe parfois une déchirure du limbe à l'intérieur de la tache. |
Symptômes
Ils sont homogènes sur la parcelle.
Sur les 3 feuilles supérieures :
- Nécrose vert bouteille. Le point d’insertion de la tache est le plus souvent lié à une rupture mécanique de la cuticule (morsure d’insecte, déchirure du limbe…)
- La nécrose s’étend le plus souvent avec le développement d’une bordure jaune.
- Forme ovoïde irrégulière.
- Les symptômes sont observés de manière symétrique sur les 2 faces de la feuille.
Attention, la présence de Microdochium sur feuilles n’implique pas sa présence automatique sur épis.
Astuce : après avoir placé des feuilles en chambre humide pendant 24 à 48 heures, on observe à la loupe de poche des sporodochies (touffes blanc-crème alignées le long des nervures sur la face supérieure, et correspondant à des agglomérats de spores sortant par les stomates). Une simple bouteille en plastique avec un peu d’eau, placée pendant 24 à 48 heures à température ambiante peut constituer une chambre humide efficace.
Situations à risque
- Les espèces de Microdochium sont opportunistes et profitent de toutes les voies d’entrée pour pénétrer dans le limbe avec les symptômes physiologiques, les nécroses causées par les rouilles ou la septoriose, les blessures d’ordre climatique via la grêle ou le vent et très souvent par les morsures de criocères (Lémas) et autre déchirure du limbe.
- Des conditions fraîches et pluvieuses de fin mai à début juin, généralement associées à un faible rayonnement, sont particulièrement favorables au développement de microdochiose sur les feuilles. Les attaques sont visibles sur épis et sont également favorisées par des pluies importantes après le stade floraison avec des températures optimales de 16-18°C.
Nuisibilité
- Les pertes de rendement peuvent atteindre 20 q/ha pour une forte attaque avec une variété sensible.
- L’attaque du grain par la microdochiose provoquerait la coloration noire des grains sur blé dur et blé tendre. En France, Microdochium spp. est considéré comme une des causes de la moucheture, source de dépréciation de la qualité du blé dur.
- Rappelons également que Microdochium spp. n’est pas producteur de mycotoxines à la différence des espèces de Fusarium comme F. graminearum et F. culmorum.
Méthodes de lutte
- Il n’existe pas de différence variétale.
- Il n’y a pas de lutte spécifique à mettre en oeuvre sur feuilles.
En revanche, si des symptômes sont observés lors du traitement au stade «dernière feuille étalée», il peut être utile de privilégier les meilleurs produits sur cette maladie. Toutefois, les symptômes apparaissent rarement avant épiaison.
Consultez la documentation ARVALIS et le dépliant protection des cultures Lutte contre les maladies, pour connaître les efficacités des produits. Il est recommandé de suivre les préconisations de la note commune INRA, ANSES, ARVALIS pour la gestion de la résistance aux fongicides utilisés pour lutter contre les maladies des céréales à paille de l’année du traitement.