Sécheresse
Fréquence
La sécheresse, manque d’eau prolongé, influe directement sur la croissance de la plante mais aussi indirectement en limitant l’absorption de l’azote.
La période de sensibilité majeure au déficit hydrique se situe du stade dernière feuille à grain laiteux pâteux. Les conséquences sur le rendement peuvent être importantes selon l’intensité du déficit hydrique.
Titre : Plante vert clair a jaune pâle. Description : Aux endroits les plus secs de la parcelle, on observe un jaunissement puis un déssèchement rapide des feuilles basses. |
Titre : Feuilles dressées et parfois enroulées Description : Les plantes présentent une croissance réduite et un port dressé des feuilles. Elles sont parfois enroulées. |
Titre : Stérilité des épillets du bas de l'épi Description : Les épis peuvent présenter une stérilité des épillets du bas de l'épi (2 à 4 épillets, parfois plus). |
Symptômes
Ils peuvent apparaître à partir de début montaison dans les sols superficiels, et associent également les symptômes liés aux carences azotées.
Parcelle
Zones de forme irrégulière liées à une plus faible réserve en eau du sol : moindre profondeur, texture plus sableuse, cailloux... En fin de montaison, les zones les plus touchées peuvent jaunir ou se dessécher dans les cas les plus graves.
Plantes
- Croissance réduite.
- Régression de talles : arrêt de croissance puis jaunissement et dessèchement en commençant par les talles les moins développées.
- Port dressé.
Feuilles
- Jaunissement puis dessèchement des vieilles feuilles à partir de la pointe (symptôme de carence azotée),
- Dernière feuille au port dressé, parfois enroulée sur ellemême (selon variété).
Epi
- Stérilité/atrophie des épillets de la base de l’épi (2 à 4 épillets, parfois plus).
- Grain de petite taille, par diminution de la taille des enveloppes et remplissage peu efficace.
Confirmation du diagnostic
Analyse du bilan hydrique sur la parcelle en fonction des caractéristiques de sol (Réserve utile) et des conditions climatiques (Pluie, ETP).
Situations à risque
• Sols à faible réserve en eau.
• Facteurs aggravants :
- parasitisme racinaire (piétin échaudage, nématodes…).
- enracinement limité en profondeur.
- semis tardif.
Nuisibilité
L’incidence de la sécheresse sur les composantes du rendement dépend de la période à laquelle le déficit hydrique intervient :
- semis à 2 noeuds : sensibilité faible à modérée, effets indirects (azote) plus importants : régression de talles pouvant mener à une réduction du nombre d’épis.
- 2 noeuds à dernière feuille étalée : réduction du nombre d’épis et de la fertilité épi (nombre de grains/épi).
- dernière feuille étalée à floraison : réduction du nombre de grains/épi.
- floraison à maturité : baisse du poids de mille grains (PMG).
Les besoins en eau deviennent importants à partir du début de la montaison, mais c’est à partir du stade dernière feuille que les conséquences du déficit hydrique seront les plus pénalisantes. Les effets d’un déficit hydrique précoce peuvent être partiellement voire totalement gommés si :
- la densité d’épi reste non limitante (>400-500 épis selon les variétés).
- l’INN (indice de nutrition azoté) est rétabli à floraison.
- la surface foliaire n’est pas trop altérée.
Sur la période épi 1 cm à maturité :
- un déficit hydrique de 100 mm conduit à une perte de rendement de 10-15 %.
- un déficit hydrique de 150 mm conduit à une perte de rendement de 35-40 %.
Solutions préventives et curatives
• Irrigation : notamment après l’apport d’azote, et en fin de montaison.
• Accès à l’eau en profondeur : sol non tassé et sans ennoiement hivernal pour favoriser un enracinement profond.
• Variétés : précocité adaptée.