Gel de printemps
Fréquence
A partir du stade épi 1 cm l’épi de blé s’élève au dessus du sol et devient sensible au gel, mais le tallage peut compenser la perte d’épis gelés. Les variétés les plus précoces au stade épi 1 cm sont les plus concernées par ce risque.
Titre : Diagnostiquer au champ des dégâts de froid à montaison |
Titre : Régression du maître brin Description : Arrêt de croissance, puis régression du maître brin gelé. Les talles plus jeunes poursuivent leur croissance. |
Titre : Epillets desséchés Description : Quelques épillets au sommet de l'épi peuvent être desséchés en cas de gel modéré. |
Titre : Gel tardif Description : La destruction des épillets sur une section de l'épi se répartit de manière aléatoire dans les différentes zones de l'épi (ici sur triticale) |
Titre : Epi gelé lors du gonflement Description : Epi atrophié, blanc, aux barbes tordues = gel , avant épiaison |
Titre : Epi desséché Description : En coupant la tige dans sa longueur, le jeune épi est desséché et la zone immédiatement dessous est marron, nécrosée (observer à la loupe). |
Symptômes
Pendant la montaison, les risques de gel atteignant l’épi sont plus élevés à 2 périodes : début montaison et gonflement – épiaison.
La forme des symptômes dépend de la date d’arrivée du froid.
Début montaison
Les symptômes sur feuilles apparaissent dans les jours qui suivent le coup de froid mais le gel des jeunes épis n’est visible que lorsque la croissance a repris, souvent 10 à 15 jours après.
Parcelle
De loin, seuls les symptômes sur feuilles sont visibles. Ils sont identiques à ceux du gel hivernal : teinte sombre, vert foncé - rougeâtre.
Plantes
Arrêt de croissance puis régression des tiges les plus avancées (maître brin et 1ères talles primaires). Les talles plus jeunes poursuivent leur croissance. De nouvelles talles peuvent démarrer. Lorsque l’apex est détruit il peut entraîner le pourrissement de la base de la dernière feuille qui jaunit.
A l’épiaison, tous les épis ne se situent pas à la même hauteur. Cette hétérogénéité anormale témoigne que les tiges ont monté à des dates très décalées.
Epi gelé : par dissection de l’épi, en coupant la tige dans sa longueur, on observe le jeune épi desséché. La zone immédiatement dessous est marron, nécrosée (observer à la loupe).
Epi
Gel modéré : quelques épillets au sommet de l’épi peuvent être desséchés. Une partie de l'épi peut être atrophiée (gel précoce).
Mi Montaison
Quand le gel intervient plus tardivement entre les stades 2 à 3 noeuds et après ces stades, seul l’épi est touché et les symptômes ne sont visibles qu’après épiaison.
La destruction des épillets sur une section de l’épi se répartit de manière aléatoire dans les différentes zones de l’épi. Ce ne sont pas en priorité les épillets du sommet qui sont détruits. Lorsque le gel est fort, des épis entiers présentent ces symptômes.
Confirmation du diagnostic
Rechercher la coïncidence du stade sensible (montaison engagée ou épi ayant dépassé le gonflement) et la présence d’une température minimale risquée.
Situations à risque
• A partir du début montaison : une journée à T° minimale sous abri inférieure à -4°C suffit pour observer des dégâts. Ils augmentent si le froid est plus marqué.
• Parcelle : fonds de vallée abrités se réchauffant lentement le matin, proximité des cours d’eau.
• Semis et variété précoce.
• Densité de semis trop forte : les talles ont, en ce cas, des stades de développement beaucoup plus proches et la fréquence d’épis indemnes est plus faible (plus grande proportion d’épis au stade sensible).
Nuisibilité
Dans le cas de gel précoce, la compensation du gel des maîtres brins par des talles déjà présentes ou nouvelles permet généralement de limiter les dégâts, et d’obtenir un peuplement épi équivalent ou proche.
Si le gel est important, l’essentiel des maîtres brins peuvent être détruits. Les talles primaires et secondaires qui monteront à épi, possèdent un nombre inférieur d’épillets et de fleurs par épillet. Le nombre de grains final peut ainsi être limitant.
Le taux de jeunes épis détruits par le gel est d’autant plus élevé que l’épi est haut dans la tige (plus exposé au froid et bourgeon plus riche en eau). Les impacts sont plus forts quand le stade est tardif car la capacité de la plante à compenser est plus faible.
Solutions préventives et curatives
Adapter le couple Date de semis-Variété aux risques de gel locaux. Consulter la documentation ARVALIS.