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Céréales à paille

Stries chlorotiques

Stries chlorotiques (WCSV ou BYSMV)

Ce virus est transmis par la cicadelle Laodelphax striatellus, généralement au printemps ; celle-ci vit sur les graminées sauvages à proximité.
Le virus affecte la plupart des céréales à paille mais le blé (dur et tendre) est plus sensible.

Symptômes

  • Le plus souvent à partir de fin avril (stade dernière feuille étalée), pour une contamination mi-avril sur les 2 dernières feuilles. Les symptômes peuvent s’observer jusqu’au stade grain formé.
    Parfois dès l’automne, en cas de contamination précoce.
  • Dans la parcelle : pieds malades dispersés, principalement en bordure de champ ou près des ouvertures (traces de roues) ; puis de façon éparse dans tout le champ.
  • Plantes : plus ou moins naines, suivant la date de contamination (de –10% à –40% de hauteur).
    Les plantes contaminées à l’automne, particulièrement naines et jaunes, ne montent pas.
  • Sur feuilles : au début, très petits tirets vert pâle à jaunes qui finissent par se rejoindre en de longues stries jaunes. Puis, alternance de stries jaunes et vertes parallèles aux nervures. Enfin, les stries se dessèchent une à une donnant un dégradé de stries vert pâle, jaune, blanc, roux, vert foncé… (couleur globale : crème). Les feuilles F2 et surtout F1 sont les plus touchées. Elles finissent par jaunir et se dessécher à partir de l’extrémité. Au stade maturation du grain, la F1 est complètement desséchée. Toutes les talles d’une même plante ne sont pas forcément contaminées.
  • Les épis dégainent difficilement, parfois pas du tout, puis échaudent. Le col de l’épi ne s’allonge pas. Les grains sont avortés ou très échaudés.
Ne pas confondre
Stries chlorotiques Tordeuse
Epi jaunâtre, col de l’épi jaunâtre à violacé. Epi et col de l’épi blancs et secs mais sains.
Col de l’épi mâché, casse à la traction.
Dernière feuille, et souvent avant dernière, striées puis se desséchant. Dernière feuille verte.

Confirmation : pas de test virologique disponible.

Situations à risque

  • Proximité de prés, friches, jachères à graminées, chemins non entretenus ; le chiendent rampant a été identifié comme plante réservoir en France ; mais de nombreuses graminées peuvent porter le virus (ray-grass, bromes, pâturins…).
  • Parcelles ou zones de faible densité, bordures très ouvertes par des passages de roues, pour les attaques de printemps.
  • Semis précoces pour les attaques d’automne.

Localisation géographique

  • France : principalement en zone méditerranéenne. Connu aussi en Italie, Maroc, Moyen orient, Amérique du nord, Australie…
  • Région méditerranéenne : attaques d’automne seulement repérées dans le nord du Gard (semis précoce + proximité de graminées) ; attaques de printemps sans doute possibles partout mais vues seulement à proximité de zones enherbées ou sur cultures peu denses (mauvaises levées).

Nuisibilité

  • Chaque tige touchée donne un épi petit avec des grains mal remplis ; le PMG est très réduit (- 65 %) ainsi que le rendement (- 80% ).
    Le plus souvent, seuls des épis de bordure et passages de roues sont touchés, conduisant à des pertes modérées (moins de 5%). Dans des parcelles peu denses et très exposées, on a observé 30 à 50 % des épis atteints, soit une perte de rendement estimée de 25 à 40%.
  • Peu fréquente, parcelles isolées en général ; plus fréquente certaines années (1971, 1986, 2000) ; semble en augmentation.

Solutions préventives et curatives

  • Voisinage : faucher les graminées, réservoirs de cicadelles.
  • Implantation : Eviter les semis très précoces à proximité des friches, prés.
    Une culture dense et régulière gêne la progression des cicadelles ; limiter les ouvertures du champ par les roues de tracteur.
  • Traitement de semences : un traitement de semences insecticide systémique est efficace contre les piqûres d’automne ; pas assez persistant pour les attaques de printemps.
  • Insecticide en végétation : Les insecticides classiques sont probablement efficaces mais n’ont pas été testés (pas d’autorisation) et demanderaient un positionnement (piégeage) ; sur les parcelles affectées chroniquement, on peut tester une telle application à dernière feuille pointante.
  • Variétés : Pas de tolérance variétale connue.
Source des données : ARVALIS

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