Puceron Metopolophium dirhodum
Metopolophium dirhodum

Fréquence

Il est présent dans les céréales à paille avant de coloniser le maïs en début de végétation.
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Titre : Puceron Metopolophium dirhodum Description : Colonie de pucerons Metopolophium dirhodum sur feuille. Ce puceron peut être vecteur du virus de la JNO. |
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Titre : Puceron vert Metopolophium Description : Le puceron Metopolophium dirhodum est responsable d'une toxémiase marquée par la striation vert jaune et le gaufrage des feuilles. |

Symptômes
Présent généralement sous les feuilles de la base, ce puceron transmet une salive toxique (toxémiase) à la plante entraînant les symptômes suivants :
- La plante intoxiquée a un développement ralenti,
- Les feuilles les plus jeunes présentent des stries longitudinales fines, blanchâtres qui ressemblent à des symptômes de viroses,
- Le cornet foliaire jaunit, les feuilles se gaufrent,
- Ces striures donnent un aspect jaunâtre à la parcelle,
- Déformations, voire enroulement des feuilles les plus jeunes,
- Les feuilles se déroulent difficilement et présentent des déchirures à la base du limbe,
- L’attaque peut être généralisée à tout le champ,
- Si l’attaque à lieu au stade 8-10 feuilles, au moment de la formation de la panicule, celle-ci sera atrophiée.
- Symptômes de la JNO (Jaunisse Nanisante de l'Orge) si les pucerons sont virulifères. (Voir fiche Viroses)
Ne pas confondre
Sitobion avenae | Cornicules et antennes noires |
Les symptômes peuvent être confondus avec une virose dont le vecteur est un autre puceron Sitobion avenae ou Rhopalosiphum padi, mais dans ce cas-là, les dégâts sont irréversibles.
Biologie
La forme aptère (sans ailes), de loin la plus fréquemment observée, est de couleur vert amande pâle : elle présente sur le dos une bande longitudinale d’un vert plus foncé. Les cornicules ne sont pas colorées, de même que les pattes. Ce puceron mesure environ 2 mm.
L’arrivée sur le maïs se produit de début juin à mi-juin suivant les régions. Plusieurs générations s'y développent. L'infestation concerne donc plutôt des plantes jeunes. Exceptionnellement, dans le cas de très fortes pullulations, les populations peuvent être présentes jusqu’à fin juillet. A un stade jeune, avec des populations importantes, les dégâts sont conséquents, le puceron injectant une salive toxique qui déforme les plantes (toxémiase).
Seuils indicatifs de risque pour les différentes espèces de pucerons sur maïs

Situations à risque
Ce puceron est présent sur tout le territoire français et plus fréquemment dans les zones de culture de céréales à paille.
Evolution, incidence sur le rendement
Le risque est d’autant plus grand que le maïs est jeune, stressé, et que les pucerons sont nombreux. La nuisibilité peut être de quelques dizaine de quintaux, par défaut de fécondation ou avortement des grains.
L'absence de fécondation est due au recouvrement des soies par le miellat.
L'avortement des grains est lié au dépôt de miellat et au développement des fumagines empêchant les échanges respiratoires de la plante et la photosynthèse. En cas de JNO, la perte de rendement peut être de quelques quintaux à l'hectare.

Méthodes de lutte
Solutions préventives
Les produits systémiques appliqués au semis en traitement de semence ou en microgranulés peuvent avoir une efficacité contre les attaques précoces.
Solutions curatives
Application d’un aphicide selon le stade et les populations de pucerons.
- De la levée à 7-8 feuilles, le maïs est très sensible : le seuil indicatif de risque est de 10 à 20 pucerons par plante,
- De 8-9 feuilles à l’apparition de la panicule, les plantes peuvent supporter de 100 à 200 pucerons,
- En situation de forte sècheresse, ces seuils doivent être abaissés.
Consultez le dépliant Lutte contre les adventices, les ravageurs et maladies publié chaque année par ARVALIS.